Lettre des intermittents
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Lettre des intermittents
Voici la lettre des revendication des intermittents que la direction du 104 a reçu.
Le bon fonctionnement du 104 et la réussite artistique et publique des projets qui y sont
programmés découlent des conditions de travail de ceux, permanents ou intermittents, qui
y contribuent.
Suite aux récents échanges de vue des salariés du 104, les intermittents, qui s'impliquent
de manière régulière ou occasionnelle dans le bon fonctionnement des espaces et des lieux
de l'établissement, ont listé leurs réflexions.
Voici les propositions adressées aux dirigeants du 104 :
1. augmenter les budgets techniques : nous souhaitons que le budget soit adapté à l'activité
envisagée, et non pas que l'activité soit systématiquement surdimensionnée par rapport au
budget accordé ;
2. veiller à l'adéquation entre le rythme de l'activité et l'effectif du personnel intermittent.
Nous demandons :
- que le bon nombre de personnes soit recruté pour mener à bien les tâches dans les délais
imposés ;
- que soit éliminé le travail isolé ;
- que soient limitées les situations où le(s) intermittent(e-s) sont contraint(e-s) de donner des
“coups de main” isolés, aux fins de pallier au refus d'embaucher du 104 ;
- que le(s) eventuel(le-s) apprenti(e-s) ne soient pas considéré(e-s) comme des techniciens
accomplis, mais bien comme des recrues à former par l'équipe compétente pendant le temps
de travail. Ils ne doivent donc jamais representer une alternative à l'embauche d'un technicien
professionnel ;
3. revaloriser les salaires, en priorité pour les tarifs horaires les moins élevés, notamment pour
les intermittents qui utilisent dans leur travail des formations reconnues et spécialisées : 15%
pour les techniciens ; 10% pour les chefs d'équipe ; 5% pour les régisseurs généraux ;
- au salaire brut forfaitaire doit s'ajouter une indemnité de fin de contrat fixée à 10% pour tout
contrat supérieur à 1 jour et 15% pour tout contrat de 1 journée, à l'exclusion de toute autre
prime.
4. augmenter le tarif pour le dimanche, les jours fériés, le travail de nuit :
- 100 % de plus pour le dimanche et les jours fériés
- 100 % de plus pour les heures de nuit (de 24h à 7h)
5. réévaluer les salaires minima au 1er juillet de chaque année. Ces modifications
interviendront de manière à garantir le niveau de pouvoir d'achat des salaires minima en
fonction de l'évolution du coût de la vie ;
6. introduire des primes : outillage, risques, précarité, travail en hauteur, compétences
spécialisées, sujétion, etc. ;
7. mettre fin aux “6h continues” hors période d'exploitation d'un spectacle : le 104 doit
assumer d'embaucher un salarié pendant 7h minimum.
Enfin, nous saluons et soutenons avec force le mouvement des salariés permanents du 104,
et partageons leurs revendications récentes.
Les intermittents du 104 (Paris, 1er juillet 2015)
Le bon fonctionnement du 104 et la réussite artistique et publique des projets qui y sont
programmés découlent des conditions de travail de ceux, permanents ou intermittents, qui
y contribuent.
Suite aux récents échanges de vue des salariés du 104, les intermittents, qui s'impliquent
de manière régulière ou occasionnelle dans le bon fonctionnement des espaces et des lieux
de l'établissement, ont listé leurs réflexions.
Voici les propositions adressées aux dirigeants du 104 :
1. augmenter les budgets techniques : nous souhaitons que le budget soit adapté à l'activité
envisagée, et non pas que l'activité soit systématiquement surdimensionnée par rapport au
budget accordé ;
2. veiller à l'adéquation entre le rythme de l'activité et l'effectif du personnel intermittent.
Nous demandons :
- que le bon nombre de personnes soit recruté pour mener à bien les tâches dans les délais
imposés ;
- que soit éliminé le travail isolé ;
- que soient limitées les situations où le(s) intermittent(e-s) sont contraint(e-s) de donner des
“coups de main” isolés, aux fins de pallier au refus d'embaucher du 104 ;
- que le(s) eventuel(le-s) apprenti(e-s) ne soient pas considéré(e-s) comme des techniciens
accomplis, mais bien comme des recrues à former par l'équipe compétente pendant le temps
de travail. Ils ne doivent donc jamais representer une alternative à l'embauche d'un technicien
professionnel ;
3. revaloriser les salaires, en priorité pour les tarifs horaires les moins élevés, notamment pour
les intermittents qui utilisent dans leur travail des formations reconnues et spécialisées : 15%
pour les techniciens ; 10% pour les chefs d'équipe ; 5% pour les régisseurs généraux ;
- au salaire brut forfaitaire doit s'ajouter une indemnité de fin de contrat fixée à 10% pour tout
contrat supérieur à 1 jour et 15% pour tout contrat de 1 journée, à l'exclusion de toute autre
prime.
4. augmenter le tarif pour le dimanche, les jours fériés, le travail de nuit :
- 100 % de plus pour le dimanche et les jours fériés
- 100 % de plus pour les heures de nuit (de 24h à 7h)
5. réévaluer les salaires minima au 1er juillet de chaque année. Ces modifications
interviendront de manière à garantir le niveau de pouvoir d'achat des salaires minima en
fonction de l'évolution du coût de la vie ;
6. introduire des primes : outillage, risques, précarité, travail en hauteur, compétences
spécialisées, sujétion, etc. ;
7. mettre fin aux “6h continues” hors période d'exploitation d'un spectacle : le 104 doit
assumer d'embaucher un salarié pendant 7h minimum.
Enfin, nous saluons et soutenons avec force le mouvement des salariés permanents du 104,
et partageons leurs revendications récentes.
Les intermittents du 104 (Paris, 1er juillet 2015)
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